Comme je l’avais annoncé avant d’entamer 2020, l’Ubaye Snow Trail sera l’une des rares courses auxquelles je participerai cette année. Elle me tenait à cœur car j’aime particulièrement cet endroit et puis le format trail blanc est intéressant tant au niveau du revêtement que des paysages que cela peut offrir. Donc aujourd’hui on va voir ensemble ce que j’ai pensé du parcours, de la course, de mon ressenti, et bien sûr de l’ambiance et de l’organisation.

Petite parenthèse avant de commencer : Sur Passion Trail, je ne parlerai uniquement que des courses auxquelles je participerai en y allant de mes propres critiques qui m’appartiennent et ne sont aucunement influencé par quoi ou qui que ce soit.

 


DESCRIPTION DU CADRE

L’Ubaye Snow Trail se déroule à St Paul sur Ubaye, tout petit village qui se trouve en bas du col de Vars, dans la vallée de l’Ubaye. D’ailleurs à cet endroit la vallée est assez étroite, et on se sent vraiment minuscule lorsque l’on regarde de part et d’autre les flancs de montagne qui nous surplomberaient presque. Bref village typique où se déroulera le départ ainsi que l’arrivée du parcours.

 

LES COURSES

L’évènement propose deux formats. Le parcours « Découverte » présentant une distance de 9km pour de 250m de D+ et le parcours « Élite » avec une distance de 22km, un peu plus de 1000m de D+ et une altitude max culminante à 2250m. Et c’est donc sur ce dernier que nous allons nous attarder aujourd’hui.

Parcours “Découverte” 9km / 250mD+

Parcours “Élite” 22km / 1010m D+

 

DESCRIPTION DU PARCOURS ÉLITE

Même si les températures des derniers jours étaient tout bonnement hallucinantes, dans le sens où on se croyait déjà dans un printemps bien entamé, la neige était néanmoins au rendez-vous. Je savais qu’il en était tombé quelques centimètres deux jours plus tôt vers 1800m et que l’état du parcours pouvait éventuellement nous réserver quelques surprises. Et effectivement ce sera le cas lors du début de l’entame de la descente mais on y reviendra juste après.

Le départ se passe dans une super ambiance, le début du parcours est relativement facile et légèrement vallonné. Juste après le kilomètre six, on entame la portion la plus raide qui dure environ 6km pour près de 800m de D+. Jusqu’ici rien vraiment de bien particulier au niveau du revêtement, les pistes sont nickels, bien balisées, et puis même sur les hauteurs où l’on peut sentir la neige fraichement tombée ça ne pose aucun soucis (à partir du moment ou t’es bien équipé évidemment).

Vu le déroulement de l’ascension, je me voyais déjà en franche régalade lors de la descente et bien j’ai vite déchanté ! Certes j’ai pu jouer les premiers mètres même si je m’enfonçais un petit peu, mais quelques foulées plus tard c’est vite devenu beaucoup plus compliqué. En effet, le revêtement n’était plus du tout homogène et on se retrouvait en moyenne une foulée sur trois dans 40cm de neige. La concentration était donc poussait à son max pour éviter les pertes d’équilibre et anticiper le moindre couac au niveau des appuis. Évidemment cela à un coût énergétique assez conséquent, il faut prendre sur soi et accepter d’être plus lent. Environ 4km plus tard et 400m plus bas, la neige redevient homogène et tassée pour entamer de nouveau une foulée de croisière.

Les derniers kilomètres en descente sur la portion la plus raide était un mélange de neige fondue et d’aiguilles de sapin, ce qui rendait le chemin très glissant et m’a valu à moi ainsi qu’à d’autres participants de se faire quelques jolies frayeurs.

Finalement la dernière portion se déroule sans encombre avec quelques petites montées pour boucler les 1010m de D+ annoncés.

 

GESTION DE LA COURSE ET RESSENTI

Le départ de la course était fixé à 10h, bien que la fraîcheur hivernale se faisait un peu sentir, je savais très bien qu’une fois le soleil sur nos visages, les températures allaient vites montées en flèche.

La période entre fin janvier et début février n’aura pas été très clémente avec moi où j’ai réussi à me manger tous les virus saisonniers du moment par conséquent le volume d’entrainement s’en est retrouvé fortement réduit. Finalement j’ai décidé de considérer l’approche de cette course comme une sortie longue et voulais vraiment la gérer comme telle avec de l’endurance fondamentale, active et quelques accélérations au seuil.

Je savais aussi pertinemment qu’à 1500m d’altitude les effets allaient avoir un impact significatif au niveau de ma fréquence cardiaque d’autant plus que je réside au niveau de la mer et n’ai aucune acclimatation particulière. Du coup je me suis retrouvé avec une fréquence cardiaque moyenne d’environ 10bpm au-dessus par rapport à mes allures de bases auxquelles j’ai pour habitude de m’entrainer. D’ailleurs je t’invite à jeter un coup d’œil sur cette vidéo si tu veux en savoir davantage sur les réels effets de l’altitude (ou les effets de l’hypoxie)

Allez c’est parti donc pour 22km et dès les premières foulées je sens déjà mes jambes un peu lourdes, j’ai du mal à trouver mon souffle et très rapidement alors que mes allures sont plus que raisonnables, je me place très haut en FC pour me retrouver à la frontière entre le l’endurance active et le seuil. Ce sera d’ailleurs pile poil la moyenne de la course à savoir 153bpm. Finalement comme tu peux le constater sur l’image, j’ai passé près de 2h dans ma zone de seuil anaérobie.

Malgré cela je me sentais plutôt bien par la suite surtout pendant la phase ascendante, mais je savais d’un autre côté que j’épuisais mon stock d’énergie (en l’occurrence de glycogène) à vitesse grand V. Arrivée au niveau de Fouillouse, petit village perché à 1900m, l’altitude se faisait de plus en plus ressentir et il devenait de plus en plus difficile de conserver une allure soutenue sans affoler la fréquence cardiaque.

Encore une fois, l’effet de l’altitude présente un sérieux handicap pour tout ceux qui n’y sont pas habitués et c’est un réel paramètre à prendre en compte lorsque tu pars pour un trail en montagne.

Comme je l’expliquais précédemment la descente n’a pas été une partie de plaisir sur les premiers kilomètres et s’est avérée exténuante nerveusement tant la concentration devait être optimale. C’est à ce moment que j’ai senti une baisse de régime. La machine s’est progressivement remise en route sur les 4 derniers kilomètres où je me sentais de mieux en mieux jusqu’à franchir la ligne d’arrivée.

Même si je sentais mes jambes lourdes, je sentais que je pouvais encore tirer quelques kilomètre mais c’était très bien comme ça.

 

GESTION DE L’ALIMENTATION ET DE L’HYDRATATION

Si on prend en compte celui du départ, les ravitaillements étaient au nombre de trois. Le premier en course était situé au sixième kilomètre, je me suis contenté uniquement de boire un peu d’eau et de coca quant au second placé au onzième kilomètre environ, j’ai cette fois-ci opté pour une petite poignée de fruits secs ainsi qu’un petit morceau de barre de céréale.

Outre les ravitos j’avais tout de même embarqué avec moi deux barres énergétiques à base de dattes et elles y sont passées toutes les deux au vu de l’effort que j’ai fourni.

Côté hydratation je n’avais pas prévu de boisson spéciale et je me suis juste contenté d’eau ainsi que de coca sur les ravitos (bien que je ne sois pas vraiment fan).

LE MATÉRIEL QUI M’ACCOMPAGNAIT

Pour faire rapide voici ce que je portais lors du départ :

  • Ma combinaison POWER TEKSUIT avec un t-shirt par-dessus ainsi qu’une doudoune très fine juste pour les premiers kilomètres.
  • Mes Fujitrabuco 7 qui possèdent de bons crampons et qui ont largement le taf. Je confirme d’ailleurs mon test précédent sur cette chaussure qui est un bon produit.
  • Un petit Kamel de 5L avec une poche contenant un peu plus d’1/2 litre d’eau
  • Deux barres énergétiques à base de dattes
  • Mon téléphone
  • Ma GoPro

J’ai vu pas mal de participants avec des chaînes à chaussure mais en ce qui me concerne je n’ai pas trouvé ça indispensable. Ayant couru à mainte reprise dans la neige avec une bonne accroche avec mes Fujitrabuco, je n’ai pas jugé utile de m’encombrer de cet accessoire.

 

L’ORGANISATION

Enfin pour terminer, un petit mot sur l’organisation que j’ai trouvé au top ! les ravitos étaient plus que suffisant où l’on trouvait un peu de tout. Celui de l’arrivée proposait un large éventail de condiments : pain d’épice, bonbons, charcuterie, boissons chaudes ou froides… bref un vrai rayon de supermarché…

Le parcours était parfaitement balisé et largement reconnaissable. Donc un grand merci à tous ces bénévoles qui font un travail extraordinaire avant, pendant et après l’évènement et tout cela pour une seule journée et nous faire profiter de leurs belles montagnes à nous modestes trailers.

 


 

CONCLUSION

L’UBAYE SNOW TRAIL est une course super conviviale dans un endroit magique, qui je peux le dire désormais, est aussi beau l’hiver que l’été. Si tu veux faire l’expérience d’un trail blanc et bien je te recommande chaudement celui-ci au vu de ce qu’il a à t’offrir. Je pense d’ailleurs sérieusement réitérer ma participation l’hiver prochain avec peut-être des conditions plus difficiles… qui sait ? Cependant un grand merci encore à tous les bénévoles.

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