Mi-janvier 2021 je débutai mon entrainement avec BillaTraining et j’ai d’ailleurs eu une longue conversation avec Véronique BILLAT sur ce sujet (MON ENTRAINEMENT POUR LE MARATHON DU MONT BLANC : PREMIER BILAN AVEC VÉRONIQUE BILLAT).

Aujourd’hui, à l’heure où je fais cette vidéo, quatre mois se sont écoulés, quatre mois où j’ai suivi avec rigueur chacune des séances. Évidemment cela n’a pas été tous les jours faciles et c’est tout à fait normal, il y a toujours des hauts et des bas dans une préparation. L’essentiel est de gérer de façon optimale sa fatigue, sa récupération et pour cela être constamment à l’écoute de son propre corps, ses sensations, et de son coach lorsque tu as la chance de te faire accompagner comme c’était le cas pour moi. Florent était à l’écoute de mes sensations et de tout ce que je pouvais lui donner comme indice à chaque débriefing au fil des semaines. D’ailleurs tu peux en avoir un aperçu dans la vidéo ou je mets en scène une semaine type d’entrainement (SEMAINE TYPE D’ENTRAINEMENT MARATHON DU MONT-BLANC #01: COURSE À PIED, TRAIL RUNNING, RENFO).

Est-ce que l’entrainement BillaTraining a porté ses fruits ? Quels sont les progrès notables que j’ai pu constater ? C’est ce que nous allons aborder ensemble dans cette vidéo.

 


 

L’AVANTAGE DE L’ENTRAINEMENT BILLATRAINING

Je n’ai de cesse de vanter les mérites de la méthode BillaTraining mais force est de constater après ces 4 mois passés que les résultats sont là et je vais bien entendu les partager avec toi. Mais avant cela laisse-moi te rappeler pourquoi j’ai adhéré au concept de cette préparation.

COURIR À LA SENSATION

La particularité significative chez BillaTraining est le fait d’effectuer les séances selon un code de sensation. Et oui, en trail et même en course à pied, j’ai toujours trouvé inconfortable, surtout pour nous amateurs, de devoir faire des séances soit en respectant une allure, soit en respectant une limite de fréquence cardiaque (FC).

Évidemment les allures sont plus destinées au travail sur le plat et comme ces dernières n’ont plus vraiment de sens en trail compte tenu de la variable dénivelé, alors la référence se fait plutôt en se basant sur la FC. J’ai fait là aussi deux vidéos qui pourront t’aider à mieux comprendre :

 

LES LIMITES DES MESURES CONVENTIONNELLES

Malheureusement, si tu as l’habitude de faire des séances de fractionné sur piste, tu sais très bien de quoi je parle quand je dis que regarder sa montre alors que t’es focus à 100% sur ton effort entrain de cracher tes poumons n’est pas vraiment agréable.

 

D’un autre côté en trail, bien que la FC soit la valeur la plus utilisée pour calibrer les entrainements, elle n’en présente pas moins des limites. Et la principale reste la dérive cardiaque qui est inéluctable au cours de l’exercice.

 

Tu noteras que je mets volontairement de côté la mesure de la puissance grâce au capteur du grand public comme le Stryd car je n’ai jamais eu l’occasion d’essayer jusqu’à aujourd’hui. Sans remettre en cause la qualité des produits et après en avoir discuté avec un biomécanicien qui travaille avec ces capteurs, on peut néanmoins se poser des questions au niveau de la fiabilité et notamment en trail avec le dénivelé.

Finalement, lorsque j’ai appris que le concept de BillaTraining était de courir à la « sensation » et que les outils tels que la montre GPS et le cardiofréquencemètre étaient simplement là pour corréler les datas avec ton ressenti de la séance, j’ai trouvé l’approche géniale ! En effet, je pouvais justement effacer tous les inconvénients cités précédemment lorsque je travaillais avec des instruments de mesure qui au final peuvent présenter des limites. Mon seul outil désormais se trouve être mon cerveau et la perception que je vais avoir de l’effort.

Certes cela demande quelques semaines d’adaptation afin de distinguer les codes de sensation, mais une fois acquis, la montre devient un outil complémentaire que l’on scrute de temps à autre pour voir si nos sensations coïncident avec la mesure. Et après ces 4 mois d’apprentissage et bien je ne pense pas revenir en arrière.

 

ACIDOSE, FORCE, CARDIO, PERCEPTION : LES 4 FACTEURS DE PROGRESSION

La plupart du temps, avant de commencer un entrainement on procède à un test pour faire l’état des lieux. Chez BillaTraining il s’agit du test RabiT qui consiste à mesurer les 4 qualités qui représenteront ton profil de coureur : L’acidose, la force, le cardio et la perception.

Une fois le test terminé et le fichier importé sur la plateforme, on obtient un radar représentant notre profil ou chaque qualité est notée de 0 à 10. Ci-dessous, tu peux apercevoir le résultat de mon premier test qui date du 14 janvier 2021.

 

 

Comme tu peux le constater mon profil est très équilibré et présente une moyenne de 5/10. Certains présentent quant à eux, des profils un peu plus déséquilibrés qui présentent donc un ou des points forts et ainsi que des points faibles.

Exemple de profil déséquilibré

 

Une fois ce radar effectué, l’entrainement va s’articuler autour des qualités qu’il faudra développer. Donc me concernant il s’agissait de faire un travail sur l’ensemble de ces dernières.

Six semaines plus tard, j’effectue mon second test RabiT puis un troisième le 28 avril. L’image ci-dessous représente les radars superposés. Du coup on distingue parfaitement la progression qu’il y eu depuis le début de la préparation.

En analysant de plus près on constate que lors de mon second test la progression s’est surtout caractérisée au niveau de la force mais lors du troisième, on voit clairement une évolution flagrante au niveau de toutes les qualités afin d’obtenir de nouveau un radar bien équilibré avec une moyenne de 7/10.

 

 

Pour en revenir à des chiffres plus conventionnels mais qui restent une estimation voici en gros l’évolution de ma VMA, et mon allure en endurance fondamentale.

 

On peut conclure grâce à ces résultats que j’ai non seulement gagné en vitesse maximale aérobie mais aussi en économie de course en gagnant plus d’une minute au kilomètre.

Petite précision pour ceux qui avaient suivi mon test VMA en laboratoire au mois de décembre où la  valeur avait été évaluée à 18km/h. Tout d’abord j’avais été surpris de ce résultat assez élevé mais plus tard lorsque j’ai eu les données détaillées dans les mains, je me suis malheureusement rendu compte des erreurs énormes qui avaient été commises aussi bien lors de la mise en place que dans le déroulement du test. Par coïncidence, un abonné m’avait croisé dans les couloirs et après avoir échangé notre expérience commune, j’ai bien compris qu’il ne fallait pas du tout s’attarder sur les résultats de ce test.

Maintenant est-ce que ces progrès sont seulement dû l’entrainement et aux adaptations que j’ai pu développer en quatre mois ?

 

LE FACTEUR DE PROGRESSION LIÉ À LA PERTE DE POIDS

Je dois être honnête : non ! Entre le moment où j’ai commencé mi-janvier et mon dernier test RabiT, il y a eu une perte de poids non négligeable qui m’a donc fait passer d’un 87,5kg à un 83kg. Et 4,5kg ce n’est pas une valeur négligeable en course à pied surtout en trail.

87kg au 01/12/2020

83kg au 31/05/2021

Pour reprendre un passage du dernier livre de Véronique BILLAT, « Révolution Trail », elle y explique clairement ce que représente le surpoids chez un traileur. Pour résumer, oui, en trail le poids reste un handicap qui va s’intensifier proportionnellement avec le pourcentage de la côte. Il vaut mieux donc que ce surpoids soit dû à la masse musculaire plutôt qu’à la masse graisseuse. En y réfléchissant un tout petit peu, c’est à tout à fait logique car autant le muscle nous permettra de travailler la force et le facteur de puissance pour les relances, alors que le gras… sert pas à grand-chose si ce n’est de l’énergie mais évidemment, pas besoin d’une si grosse quantité.

Beaucoup de questions m’ont été posé d’ailleurs sur ce point. Pourquoi j’entraine toutes les parties de mon corps, notamment la partie supérieure avec les bras etc… Théoriquement il est vrai que d’un les biceps ne sont pas vraiment indispensables en trail et puis deuxièmement, l’hypertrophie musculaire serait contreproductive… bref pas mal de questions auxquelles je préfère répondre en y consacrant une vidéo complète et en expliquant pourquoi je me vois plus comme un athlète hybride.

Néanmoins, afin de t’apporter juste un élément de réponse, je vais tout de même t’expliquer brièvement pourquoi j’emploie ce terme d’hybride. Mon but initial est de me faire plaisir et d’être un athlète complet, qui soit fort et endurant à la fois. Le CrossFit a démocratisé ce concept bien entendu, mais il est plus orienté sur l’aspect de la force et moi j’aurais plutôt tendance à vouloir l’orienter sur l’endurance en priorité. Alors oui l’hypertrophie, la masse musculaire est un handicap pour les sports d’endurance mais je ne recherche pas du tout le haut niveau en trail, je ne cherche qu’à me challenger moi-même en fonction de mes compétences initiales tout maintenant un physique homogène et non hypotrophié musculairement sur la partie supérieure comme on peut le voir chez la plupart des sportifs d’endurance. C’est juste un choix et il me convient parfaitement !

Enfin, ce n’est pas parce que l’on choisit ce type d’entrainement hybride que l’on fera de piètres résultats lors d’une course, loin de là. Cela dit l’approche et la mise en place d’une préparation pour une saison seront tout de même un peu différentes.

 


 

CONCLUSION

On a donc pu constater aujourd’hui que l’entrainement que j’ai effectué ces quatre derniers mois a payé et a porté ses fruits. J’ai gagné en vitesse et en économie de course en décalant mes seuils ventilatoires. Bien évidemment j’aurais certainement progressé avec des méthodes d’entrainement autre que BillaTraining mais ceci étant dit, je ne suis pas sûr qu’ils m’auraient permis d’aborder chaque séance dans le même état d’esprit que l’ai eu avec BillaTraining. Rien que le fait de s’entrainer à la sensation du jour et ne pas tenir compte de sa montre est une charge psychologique en moins et qui pèse énormément dans la balance sur une préparation de plusieurs mois.

Et bien entendu outre le fait de suivre un entrainement quel qu’il soit, la rigueur doit absolument être de la partie pour espérer des résultats optimaux.

 COMMENT DÉBUTER LE TRAIL RUNNING EN 5 ÉTAPES ?

Félicitations! Le mail contenant le lien de téléchargement a été envoyé (vérifie ton dossier anti-spam si tu ne reçois rien)