« Est-ce que si je fais un câlin maintenant je serai moins performant à l’entrainement ? », « si je fais l’amour cette nuit, demain je vais être fatigué non ? ».
Si tu es intéressé par cette vidéo c’est que je suis sûr qu’au moins une fois tu t’es posé ces questions, et à juste titre car l’acte sexuel représente un ensemble de phénomène physique et physiologique. Alors je pense qu’il est tout à fait normal de se poser cette problématique. Moi-même j’ai depuis longtemps entendu bon nombre de rumeurs sur les effets négatifs des actes sexuels avant une épreuve de sport, qu’elle soit de force, de puissance ou d’endurance. De même, nombreux ont été les sportifs qui se proscrivaient toutes relations des jours, voire des semaines avant une compétition et c’était d’ailleurs le cas pour Mohammed Ali.
Mais qu’en est-il vraiment ? Y a-t-il eu des études effectuées sur ce sujet jusqu’à aujourd’hui ? On va voir ça ensemble.
Avant de commencer je tiens à te préciser que toutes les études auxquelles je ferai référence sont consultables grâce aux liens disponibles dans la description ci-dessous.
Comme je le disais en intro, pendant des années j’ai très souvent entendu parler des effets négatifs d’un rapport sexuel sur la performance sportive. Deux arguments revenaient de manière récurrente lorsqu’il s’agissait de justifier la thèse.
BAISSE DE TESTOSTÉRONE ?
Tout d’abord la baisse du taux de testostérone. Pour la petite parenthèse, la testostérone est une hormone sécrétée naturellement par l’homme et la femme si ce n’est que l’homme en produit une quantité beaucoup plus importante. Physiologiquement, la testostérone remplit un bon grand nombre de rôles mais ses effets intéressants dans le sport sont qu’elle booste les performances sportives et c’est d’ailleurs pour cette raison que la prise de tous les produits relatifs sont totalement prohibés.
Bref, pendant des années j’ai entendu de nombreuses théories sur le fait qu’après chaque relation sexuelle, la logique voudrait que le taux de testostérone diminue et que par conséquent cela aurait un impact négatif sur les performances sportives. Il est vrai qu’étant dépourvu de preuves tangibles il n’était pas vraiment possible de réfuter la thèse donc cela nous laisser tout de même un peu dans le doute.
Mais en 2010 une étude à démonter totalement le contraire chez l’homme. En effet il a été constaté qu’une hausse moyenne de 30% de testostérone était observable après un acte sexuel. Donc du coup, si on se réfère à ce que l’on vient juste de dire précédemment, cela voudrait dire que l’on serait susceptible d’être plus performant, non ? Mais on reviendra sur cette question un peu plus tard.
LE RAPPORT SEXUEL, UN ACTE « ÉNERGIVORE »
Venons-en maintenant à la seconde idée reçue à savoir que le rapport sexuel serait très gourmand en énergie et engendrerait donc un surplus de fatigue.
Quelques études ont été menées à ce sujet et il semblerait qu’en moyenne (et je dis bien en moyenne car il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte comme l’âge, l’état de forme etc…), un couple dépenserait 85kcal lors d’un rapport. Alors évidemment on parle d’acte sexuel conventionnel et pas d’une partie de feu d’artifice acrobatique 😊
Quoi qu’il en soit, force est de constater que la dépense énergétique équivaut à quelques minutes de footing et que cela n’a pas de quoi alarmer un sportif au niveau de la fatigue accumulée. D’ailleurs je pense que l’on devrait même considérer les câlins comme un entrainement croisé. 😊
LES RÉELS IMPACTS SUR LA PERFORMANCE SPORTIVE ?
Quelques études ont été menées jusqu’à ce jour pour constater les effets des rapports sexuels sur la performance sportive. Les qualités de force, d’endurance et de puissance ont pu être testées et ceux à différentes périodes avant l’instant T de l’effort. Comme je le précisais précédemment il faut toujours prendre en compte que ces études sont toujours effectuées selon des critères bien particulier où l’âge, la sédentarité etc… sont à prendre en compte.
Il a été constaté que pratiquer une activité sexuelle environ dix heures avant une épreuve sportive n’engendrait aucune perte de performance. Cela dit une baisse de cette dernière serait notable en dessous de cette barrière horaire. Barrière horaire… t’as compris ? 😊
D’un autre côté, même si l’on respecte cette limite, il n’est constaté aucune hausse de performance lors de l’épreuve. Ce qui permet finalement d’apporter une réponse à cette question que l’on se posait au début et qui pourtant semblait logique au premier abord : « est-ce que cette hausse de 30% de testostérone après une activité sexuelle engendre de meilleures performances sportives sur le terrain ? ». Il semblerait que non.
LA LIMITE DES ÉTUDES
Comme je l’ai précisé quelques secondes plutôt, il faut toujours tenir compte des conditions et du contexte dans lesquels ces études sont menées. L’âge des participants, leurs habitudes sociales, sexuelles, sportives… bref tu comprends très bien que réaliser de telles expériences nécessitent un large panel de volontaire, ce qui n’est malheureusement pas le cas jusqu’à ce jour. Trop peu de sujets ont été confrontés aux faits pour établir des bases solides et certaines sur tout ce que l’on vient d’énoncer jusqu’à maintenant.
LES BIENFAITS DES RAPPORTS SEXUELS EN GÉNÉRAL
Néanmoins, si on sort du contexte sportif, il a été prouvé que les rapports sexuels ont des effets positifs sur plusieurs aspects.
Tout d’abord ils réduisent le taux de risque d’accident cardiovasculaire, ils permettraient de réduire l’apparition de certains cancers et améliorent ou maintiennent une certaine condition physique.
Après l’acte va se dérouler une multitude de réactions en série comme la sécrétion de certaines hormones comme l’endorphine, la dopamine, la mélatonine, la prolactine et l’ocytocine. Chacune d’entre elles auront des vertus diverses sur notre corps et luttent généralement contre le stress et aident à trouver le sommeil.
CONCLUSION
Après de nombreuses années de « il paraît que… », « on dit que… », tu as désormais une idée bien plus précise en ce qui concerne les effets des rapports sexuels avant une épreuve sportive. Alors certes, cela mériterait un peu plus de détails et de travaux sur le sujet mais ceux effectués jusqu’à aujourd’hui permettent d’ores et déjà de mettre à bas certaines idées reçues comme la baisse du taux de testostérone ou d’une perte d’énergie conséquente… Finalement il s’avère que ces deux thèses étaient belles et bien fausses comme l’on prouvait les études associées. Quant aux impacts positifs ou négatifs sur la performance même, rien de bien concluant non plus, si ce n’est qu’une baisse est constatée une dizaine d’heure avant l’épreuve. Allez sur ce, n’hésitez pas à vous envoyer en l’air et à faire du sport, les deux ne sont pas incompatibles !
Études ayant aidées à la rédaction de cet article :
Taux de testostérone avec un acte sexuel : https://www.researchgate.net/publication/49690517_Salivary_Testosterone_Levels_in_Men_at_a_US_Sex_Club
Effet des rapports sexuels sur la PMA : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8775649
Les bienfaits du sexe sur le bien être : https://www.researchgate.net/publication/244887033_Sexual_activity_health_and_well-being_-_The_beneficial_roles_of_coitus_and_masturbation
Dépense énergétique du rapport sexuel : https://www.researchgate.net/publication/258351633_Energy_Expenditure_during_Sexual_Activity_in_Young_Healthy_Couples
Activités sexuelles avant une compétition : https://www.researchgate.net/publication/303664442_Sexual_Activity_before_Sports_Competition_A_Systematic_Review
Études INSERM sur le sommeil : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/sommeil
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