Sur mon dernier test j’ai pour la première fois sur Passion Trail, parlé de chaussure de running route et en l’occurrence de la GLIDERIDE que j’ai vraiment apprécié malgré ma réticence au niveau des semelles maximaliste. Si jamais tu n’as pas vu ce test, je t’invite à y jeter un coup d’œil sur les qualités polyvalentes qu’elles offrent.

Aujourd’hui je vais parler d’un modèle assez particulier de par le matériau qui est utilisé dans la semelle. Tu as peut-être entendu parler de ces modèles récents avec plaque carbone dans la semelle chez les autres marques comme Nike ou Hoka… et bien Asics a répondu aussi présent sur ce créneau et nous propose la METARACER. Je te le dis tout de suite, ce sont des modèles qui ne sont pas fait pour y aller cool, c’est fait pour aller vite mais pour ça il faudra bien prendre quelques conseils en considération avant de se lancer dans un tel achat.

Comme d’habitude je tiens à préciser que bien qu’ASICS me propose gracieusement des modèles à essayer, je reste libre de toutes critiques qu’elles soient bonnes ou mauvaises. En effet cela serait complètement ridicule et n’aurait aucun intérêt aussi bien pour toi qui regarde ce test que pour la marque elle-même qui a besoin de prendre connaissance et analyser les éventuels points négatifs pour faire évoluer leur produit.

Tous les avis que j’émettrai au sujet des METARACER seront totalement personnels et en aucun cas universels. Nous sommes tous différents, nous avons tous nos préférences mais ce test te permettra peut-être d’en apprendre un peu plus sur les questions que tu te posais sur ce modèle.

 


 

ESTHÉTIQUE / DESCRIPTION GÉNÉRALE

On démarre tout d’abord avec une description générale des METARACER qui esthétiquement sont très jolies notamment cette couleur rose saumon assez flashy. L’inscription TOKYO fait surement référence aux JO qui devaient se dérouler l’été dernier mais bon… on connait tous la situation sanitaire actuelle et on ne va pas épiloguer… Bref ! Depuis, cette couleur n’est plus, et a été substituée par le bleu pour les hommes et le rose fushia pour les femmes (surprenant hein ?).

 

Le tissage du mesh est lui aussi pas mal du tout, on remarque une fois de plus le côté incurvé de la toe box, l’avant de la chaussure, qu’ASICS dénomine « Guidesole » et qui permet selon eux, une économie d’énergie.

 

AMORTI / DYNAMISME / DROP

Les METARACER offrent une hauteur de semelle de 30mm au talon et 21mm sur l’avant pied soit un drop de 9mm. A titre de comparaison les GLIDERIDE sont respectivement à 35mm et 29mm. La semelle beaucoup plus fine sous l’avant pied laisse penser qu’ASICS veut donner plus de dynamisme lorsqu’il s’agira d’envoyer les watts !

 

Effectivement et je vais être clair sur ce point, les METARACER ne sont pas faite pour faire un petit footing le dimanche matin à la fraîche, NON ! Il s’agit bien là d’un modèle destiné à la performance, pour aller vite mais encore faut-il avoir le moyen de les apprivoiser mais nous y reviendrons plus tard.

Comme je le disais cette chaussure est destinée à la vitesse et bien que l’amorti au talon soit satisfaisant grâce à la mousse Flytefoam Lyte de chez ASICS, l’avant pied lui, l’est beaucoup moins dans le but de favoriser le dynamisme et exploiter ce matériau pris en sandwich dans la semelle.

 

LA PLAQUE CARBONE RÉELLEMENT EFFICACE ?

Ce qui nous mène sur la plaque carbone intégrée dans la mousse. Si tu ne le sais pas encore sache qu’il y a de cela quelques temps, certaines marques comme Nike ou Hoka comme je le disais en intro, ont utilisé ce matériau et ses propriétés dans le but de favoriser le retour d’énergie à chaque foulée. On sent bien la rigidité inhabituelle de la semelle. Si je la relâche d’un coup, alors cela va agir comme un « ressort » et restituer plus d’énergie. Maintenant si l’on fait le parallèle avec la foulée, c’est lorsque le pied quittera le sol que cette puissance sera délivrée.

Maintenant qu’en est-il sur le terrain ? Déjà, je vais être honnête, ce n’est pas un produit qui améliorera tes stats de perf de façon significative en sport d’endurance et notamment au niveau amateur. D’ailleurs il y a une enquête fort intéressente qui a été menée par la chaîne YouTube « COURIR INTELLIGENT » qui fournie pas mal de détail sur le sujet.

Pour résumer, le gain reste infime… après, dans le très haut niveau, il n’est pas impossible que cela puisse faire la différence.

Cela dit, à mon niveau amateur, la question est : est-ce que je ressens une réelle différence ? Et la réponse est oui ! Mais elle va surtout se faire à des vitesses élevées car comme je vais l’expliquer tout de suite, les METARACER tout comme ses concurrentes à plaque carbone, nécessitent d’être dompter sans quoi elles sont inutiles voire « dangereuses ».

 

 

COMMENT EXPLOITER CE GENRE DE MODÈLE ET QUELLES SONT LES LIMITES ?

Alors attention ! Lorsque je dis « dangereuse », il faut modérer le terme et le placer dans le contexte que je m’en vais t’expliquer.

Les METARACER sont des chaussures rigides et afin d’en exploiter leur potentiel il faudra donc plier la semelle grâce à une foulée assez puissante de sorte à ce que tu ne subisses pas cette rigidité. Par exemple, je peux te faire le parallèle avec le ski ou le snowboard, plus les planches seront rigides, plus tu auras besoin de bonnes jambes et de puissance pour en exploiter leur plein potentiel sans quoi cela ne sert strictement à rien et mieux vaut retourner sur des modèles plus souples.

Quelles sont donc concrètement les conditions à réunir pour exploiter et optimiser ces modèles à plaque carbone ? Et bien c’est très simple et je vais être honnête, si tu débutes la course à pied il vaut mieux passer ton chemin et partir sur des modèles plus polyvalents. Tirer le meilleur avantage des METARACER demandera un minimum de technique mais aussi de la puissance dans les jambes. Si tu me suis depuis un moment, tu connais certainement mon assiduité par rapport au renforcement musculaire, et bien je peux te dire que même avec cela, j’ai senti mes ischios et mollets endoloris quelques heures après ma première séance. Enfin, même si je n’ai rien ressenti à ce niveau, je pense que la voûte plantaire non habitué à un stress important de tension pourrait être impactée, donc je le répète, prudence avec ce genre de modèle.

Pour résumer cette technologie rend la chaussure très nerveuse et dynamique lorsque l’on atteint une certaine vitesse et elle est clairement destinée aux coureurs avec pas mal d’expérience, ayant déjà pas mal de kilomètres au compteur, pour leurs séances rapides ou pour la compétition.

 

POIDS/STABILITÉ/MAINTIEN

Les METARACER étant destiné à aller vite, ASICS lui a doté d’un poids relativement léger de l’ordre de 190g en pointure 42. Donc autant dire qu’elle fait partie des poids plumes et que par conséquent, l’excès d’accessoires destinés au maintien ou au design est totalement superflu. On reste ici sur le minimum syndical donc on est loin du maintien que peut offrir la GLIDERIDE par exemple. Cela dit pour ce genre de modèle, il est tout fait convenable et suffit amplement.

Quant à la stabilité, nous sommes plutôt sur un ressenti neutre donc si comme moi tu as une pronation assez importante de base, la course à allure réduite aura tendance à te le faire remarquer et tu sentiras ta cheville s’affaisser légèrement vers l’intérieur. Mais dès lors que tu atteints des vitesses plus élevées et c’est justement ce pourquoi le modèle est destiné, et bien cette sensation s’estompe progressivement.

 


 

CONCLUSION

 

Pour conclure, en ce qui concerne la durée de vie, je suppose que comme tous modèles destinés à la performance, les METARACER auront du mal à dépasser les 800km sans encombre. Mais je ne manquerai pas de donner mon point de vue sur les réseaux sociaux et notamment dans les story en ce qui concerne cet aspect.

Quoi qu’il en soit, ASICS nous propose là un modèle léger, très nerveux et dynamique qui n’est pas à la portée de tous les coureurs en l’occurrence celui qui débute, car il faudra tout de même respecter un minimum de conditions afin d’en exploiter son plein potentiel.

Enfin, en tant qu’amateur, j’utiliserais plus ce modèle sur des distance allant de 5km jusqu’au semi-marathon maxi, car au-delà, je pense que je risquerais clairement de subir la chaussure plutôt que de l’exploiter.

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