En tout franchise je n’avais pas du tout l’intention de faire un retour sur le modèle de chaussure que je suis sur le point de te présenter car non seulement, à l’heure où je fais cette vidéo, cela fait maintenant quelques mois qu’il est sur le marché et de plus, d’autres YouTubeurs en ont largement parlé depuis… donc je n’y voyais pas réellement l’intérêt sauf que… après les avoir essayé sur plus d’une centaine de kilomètres, je ne pouvais pas ne pas partager mon ressenti avec toi car il s’agit d’une paire relativement exclusive, en l’occurrence des PULSAR de chez SALOMON.

Un modèle exclusif dans le sens où il s’agit d’un modèle totalement dédié à la performance pensé et mis au point directement en collaboration avec Kilian JORNET avec lequel il a couru et battu le record de Sierre-Zinal en 2019. Si tu souhaites en savoir davantage sur l’histoire de la PULSAR je te renvoie à la vidéo de Simon DUGUÉ qui a fait un super reportage où il a rendu visite à l’équipe SALOMON en charge du projet. Tu verras, elle donne un max de détail très intéressant sur la conception du produit.

Avant de commencer je tiens à préciser que je n’ai aucun partenariat avec SALOMON, j’ai acquis les PULSAR par mes propres moyens et suis libre de toutes critiques qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Tous les avis que j’émettrai lors de ce test sont personnels et relatifs à mes propres préférences.

 


 

DESCRIPTION GÉNÉRALE

Premier aspect bluffant des PULSAR, c’est leur poids ! Elles sont annoncées à 175g en pointure 42 et de mon côté j’ai relevé un 205g en 46. C’est tout bonnement hallucinant, je n’ai jamais couru avec un modèle aussi léger, même en running.

 

Seul le coloris gris/blanc qui était à l’origine celui du prototype, était disponible à leur sortie et j’ai trouvé d’ailleurs la démarche super audacieuse de la part de SALOMON d’avoir maintenu ce choix qui change du classique rouge et blanc pour la gamme S/LAB. J’ai vu désormais qu’une édition limitée en noir était aussi disponible.

 

Sur le premier coup d’œil, elles sont très flatteuses esthétiquement parlant, la semelle possède un profil légèrement courbé et le mesh made in MATRYX, dont on parlera plus tard, ne laisse apparaître aucune couture. Comme sur le modèle Sense Pro 4, nous sommes sur du seamless.

 

On remarque aussi le chausson qui laisse à penser qu’il ne sera pas vraiment chose aisée d’enfiler sa paire de PULSAR. Une petite poche sur le dessus, difficilement manipulable une fois les chaussures aux pieds, permet de ranger la boucle du quicklace et le surplus de lacet.

Parlons justement du chaussage. Honnêtement c’est ici le premier point négatif que je peux mettre en avant sur ce modèle. Et oui ! La paire parfaite est difficilement concevable et l’exclusivité recherchée mène parfois à des inconvénients. C’est exactement le cas du chausson des PULSAR. Il est très efficace et épouse parfaitement la cheville néanmoins, ce sera plus difficile de les mettre rapidement aux pieds comme des modèles classiques surtout au début lorsque tu n’as pas l’habitude. Comme je le disais précédemment, même la petite poche du dessus est difficilement manipulable tellement le fit du chausson est serré. Mais bon, cela dit, ça ira plus vite au bout de quelques entrainements.

 

Donc une fois l’épreuve passée et les PULSAR aux pieds, on sent qu’elles ne sont pas là pour faire dans la dentelle. Je sens d’ores et déjà un soutien au niveau de la pronation et me souviens que cela avait été mentionné dans la vidéo de Simon DUGUÉ. Un renfort a été inséré pour éviter l’affaissement de la mousse en pronation.

 

DROP / AMORTI / DYNAMISME

Avec une hauteur de semelle de 20,5mm au talon et de 14,5mm sur l’avant pied donc un drop de 6mm, il ne m’aura pas fallu des dizaines de kilomètre pour constater que certes, l’amorti est présent, mais il n’en demeure pas moins très ferme. Si vous aimez courir sur des amortis à l’accueil plutôt tendre voire moelleux, vous ne partirez pas en vacances sur les sentiers avec les PULSAR. Cependant je tiens à préciser ma surprise quant à la protection qu’elles offrent au niveau de la voûte plantaire. En effet pour un modèle aussi léger je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit aussi efficace. Honnêtement on sent la volonté d’avoir voulu préserver cet aspect malgré le côté performance du modèle.

 

L’amorti est donc présent mais très ferme, mais devine qui vient s’inviter du coup en point fort ? Et bien oui tu l’auras deviné, il s’agit tout simplement du dynamisme ! Les PULSAR ont été conçues pour aller vite et ça sent immédiatement. Non seulement elles sont très nerveuses mais de plus, elles poussent vers l’avant à chaque foulée nous incitant presque naturellement à attaquer medio-pied. Peut-être est-ce dû à ce profil de semelle légèrement bombée qu’on peut constater facilement lorsque l’on regarde plus près… En attendant, c’est vraiment le seul modèle m’ayant procuré cette sensation jusqu’à ce jour et honnêtement j’aime plutôt ça !

Pour optimiser le dynamisme et éviter par la même occasion un affaissement prématuré de la semelle, SALOMON s’est inspiré des nouveaux modèles à plaque carbone que l’on retrouve désormais sur le marché chez ASICS, HOKA, et aussi avec THE NORTH FACE en trail. Seulement Kilian ne souhaitait pas un matériau tel que le carbone de part son côté très sollicitant au niveau renvoi d’énergie. Du coup SALOMON a trouvé un compromis en choisissant des plaques en TPU (Polyuréthane Thermoplastique) qui est un matériau largement utilisé notamment dans les chaussures de ski.

Renfort au niveau de la pronation

 

MAINTIEN / STABILITÉ

Nous avons parlé précédemment du chausson de la PULSAR qui demeure un autre point fort du modèle malgré le fait qu’il soit assez difficile de les enfiler. Un peu comme un chausson en néoprène de plongée mais quoi qu’il en soit, il offre un maintien très efficace.

Pour arriver à offrir un modèle aussi performant et léger, SALOMON a dû sacrifier un minimum de matériaux qui viennent au final pénaliser la stabilité. Je vais être 100% honnête avec toi, si tu as les chevilles fragiles, ou que tu débutes le trail running, ou que tu sois un coureur récréatif ou bien que tu sois les deux voire les trois en même temps, alors, prends ton temps avant de jeter ton dévolu sur les PULSAR. Même si c’est LE modèle de Kilian JORNET, il faudra bien prendre en considération les spécificités du modèle et ne pas les acquérir uniquement sur le coup de l’émotion alors qu’au final elles ne sont pas destinées pour toi et ton profil de coureur.

 

ADHÉRENCE

En ce qui concerne l’adhérence, nous sommes ici sur un modèle polyvalent qui a été conçu par Kilian JORNET pour évoluer sur des terrains plutôt roulants. Niveau profil des crampons, on est sur du minimum syndical. L’avantage des PULSAR d’être aussi performantes sur sentiers que sur routes est malheureusement aussi un inconvénient sur terrain gras car du coup l’adhérence ne sera pas optimale. Néanmoins sur terrains secs nous sommes sur des semelles CONTAGRIP qui fournissent déjà une accroche très satisfaisante.

 

RESISTANCE / PROTECTION

Niveau protection, on reprend le même concept que les Sense Pro 4 : pas de pare pierre ni de renforts latéraux. En même temps pour gagner le moindre gramme et offrir un modèle ultra léger, il fallait bien faire l’impasse sur certains accessoires. Mais pour revenir à la semelle dont je parlais au début, elle offre une bonne protection malgré mes aprioris de départ. Alors certes ce ne sera pas le modèle idéal pour évoluer sur des terrains techniques mais s’il y a quelques passages, honnêtement les PULSAR feront aisément l’affaire. Attention néanmoins aux chevilles fragiles !

Abordons maintenant avant de conclure le dernier point fort du modèle qui n’est autre que le mesh provenant de la firme française MATRYX. Pour ceux qui ne connaissent pas encore, MATRYX est une société basée en Ardèche spécialisée dans le textile technique qui a la particularité d’être très résistant, respirant et extensible. Aujourd’hui, en plus de SALOMON, MATRYX fournit aussi d’autres marques telles que HOKA, PUMA, DECATHLON et bien d’autre… La réputation de leur textile n’est plus à faire et je pense qu’à l’avenir, de nombreux modèles en seront équipés surtout dans les sports outdoor où le mesh est souvent mis à rude épreuve.

 

 


 

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CONCLUSION

 

 

Pour conclure je vais donc résumer très rapidement ce que l’on vient de voir ensemble. J’ai tenu à faire cette vidéo car en toute objectivité et sans faire de lèche à SALOMON, il faut avouer qu’ils ont fait un super taf et ça se ressent !

Les PULSAR sont ultra performantes, légères, dynamiques avec un amorti ferme mais efficace. Je les utilise sur des distances courtes entre 10km et 15km, sur des sentiers secs ou légèrement humides, sur route et même sur piste ! Bref, c’est un modèle hybride que j’adore ! Cela dit, la performance atteinte laisse la place à quelques limites au niveau du confort de course notamment. Les personnes ayant l’habitude d’évoluer sur des modèles confortables avec un amorti moelleux et une bonne stabilité risquent d’être déçues. Les PULSAR sont faites pour envoyer du pâté avec une foulée dynamique et des appuis nerveux dans le but d’exploiter leur plein potentiel. Dans le cas contraire, si tu les subis, alors c’est comme si tu avais jeté ton argent par les fenêtres. Donc une fois de plus, réfléchis bien à ton profil de coureur avant de te lancer dans un tel achat. Si par contre tu réponds aux critères spécifiques que j’énonçais précédemment quant à ton style de course, à ta foulée et tes appuis, alors tu peux y aller les yeux fermés et tenter l’expérience des PULSAR.

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