Précédemment nous avons parlé des erreurs à ne pas commettre avant une course de trail (5 ERREUS À NE PAS COMMETTRE AVANT UNE COURSE). Aujourd’hui on va voir ensemble celles qu’il faut éviter pendant ! Car oui, malgré une préparation bien organisée en amont, les conditions in situ peuvent perturber notre lucidité et nous faire commettre des erreurs. Même si certaines semblent anodines sur l’instant, elles peuvent rapidement virer au désastre au fil des minutes voire des heures qui passent.

 

Je vais donc te donner les 5 erreurs les plus récurrentes commises lors d’une épreuve afin que tu ne foutes pas en l’air des mois de préparation !

 


 

1# PARTIR TROP FORT

Je pense que c’est l’erreur la plus commune des coureurs. Porté par l’engouement du public et le stress pre-course, on a tendance à se laisser porter par ses émotions et suivre les plus rapides alors que nous sommes clairement dans le rouge au niveau de nos propres allures. Donc si par exemple tu pars sur une allure proche de ta VMA sur plusieurs minutes, cela risque d’être compliqué s’il te reste 2h à 3h de course. Et je parle de trail dit « court », donc je te laisse imaginer ceux qui font cette erreur lors d’un ultra.

 

Bien sûr, plus la course sera courte plus tu pourras te permettre de prendre des risques au niveau de l’intensité de départ. Sur la plupart de mes épreuves, je pars souvent au-delà de mon allure de course pour reprendre mon allure de croisière quelques minutes plus tard. C’est une tactique qui semble risquer mais lorsque c’est précédé d’un bon entrainement, il n’y a pas de raison que ça foire. Bien entendu chacun sa façon de faire et ses préférences. D’autres préfèreront au contraire partir en étant en total contrôle et accélérer par la suite en milieu de course.

 

Quoi qu’il en soit, il est très important d’écouter ses sensations du jour et de rester en contrôle peu importe la tactique choisie lors du départ. Même si cela peut sembler frustrant de voir certains participants nous dépasser, il faut se dire que d’un, on optimise le reste de la course, et de deux, certains de ces coureurs exploseront éventuellement plus tard et tu les dépasseras au bout de quelques kilomètres.

 

2# NE PAS ANTICIPER LES CONDITIONS MÉTÉOS

Les températures et conditions météos sont des paramètres déterminants pour le bon déroulement d’une course. L’humidité, la chaleur extrême, le froid, le vent… si tu n’anticipes pas ce dont tu as besoin en fonction de ces paramètres, cela va clairement impacter ta performance et pas dans le bon sens.

 

Il ne faut pas hésiter à se couvrir lorsqu’il fait froid. N’attends pas que la pluie ou le vent viennent te glacer jusqu’aux os pour revêtir ta veste imperméable. J’ai malheureusement fait cette erreur sur le Marathon du Mont Blanc en 2021. Et inversement, lorsque les températures augmentent, n’hésite pas à l’enlever et à te rafraichir le plus rapidement possible. Les écarts de température en montagne peuvent être très violents non seulement à cause d’une météo qui change en un rien de temps mais aussi avec les différences d’altitudes d’un point à un autre. Tu peux très bien passer d’un 10°C à 2200m avec une légère pluie, à un 25°C quelques minutes plus tard lorsque tu es 1000m plus bas avec un soleil faisant de nouveau surface.

 

3# NÉGLIGER TON PLAN DE RAVITAILLEMENT

J’en parle souvent sur la chaine et surtout lors de mes courses, il ne faut certainement pas négliger son ravitaillement dès lors que la durée d’effort est susceptible de dépasser les 1h30. Mieux vaut partir avec un plan élaborer tranquillement en amont pour calibrer le plus fidèlement possible tes besoins énergétiques à l’effort.

 

Pendant la course il est probable que tu ne le respectes pas à la lettre car perte de concentration, oublie, ou alors tout simplement pas envie d’ingérer quoi que ce soit… Mais il est tout de même important de veiller à ne pas manquer d’énergie car une fois installée, une hypoglycémie est difficilement surmontable. Même si ce n’est pas impossible, il sera tout de même difficile de repartir dans les meilleures conditions. Donc veille à toujours à maintenir un taux horaire moyen de glucide correspondant à tes besoins lors de l’épreuve et ne fais pas trop d’impasse sur ton plan ou bien rattrape toi sur les ravitos !

 

4# TROP BOIRE ET MANGER SUR LES RAVITOS

On en parlait à l’instant, sur les ravitos, il est toujours intéressant de s’arrêter et prendre quelques condiments qui pourraient éventuellement te faire plaisir et combler un oubli lors de ta stratégie.

 

Cependant, il ne faut pas tomber dans l’excès et se gaver de tout ce qu’il nous fait envie autant en solide qu’en liquide. Certains aiment prendre leur temps sur les ravitos et d’autres comme moi, moins. Mais dans les deux cas, il ne faut pas s’amuser à manger ou boire des produits que tu ne connais pas ou n’a pas testé auparavant et puis évite aussi de t’empiffrer d’aliments sucrés, salés ou gras, car la reprise de course risque d’être coton sur plusieurs kilomètres : Ballonnement, renvoie gastrique, gaz… tout ces petits trucs fortement « agréables » 

 

Un ou deux quartiers d’orange, un carreau de chocolat, une petite poignée d’amande ou fruits secs (pour ceux qui les tolèrent), un verre d’eau pétillante… reste juste sur des quantités raisonnables.

 

5# SE FAIRE GAGNER PAR LA FATIGUE ET LA MONOTONIE

Lors d’une course on va probablement rencontrer des phases difficiles ou monotones et l’erreur souvent commise est de se laisser envahir mentalement par ces conditions. L’une des grandes marques des champions en trail et notamment en ultra est de savoir relancer lorsque cela devient nécessaire même dans les moments les plus difficiles où le physique est souvent au plus bas. Bien évidemment ceci est aussi valable dans les trails plus courts et c’est là qu’il faut aller puiser au plus profond de ses ressources pour relancer la machine.

Alors oui, il est probable que cela ne fonctionne pas et dans ce cas-là soit on abandonne soit on finit dans une souffrance terrible. Mais dans la plupart des cas, il suffit de quelques minutes pour que les sensations reviennent. A partir de là, même si l’épreuve reste néanmoins difficile, le plus important est d’avoir regagner une certaine aisance de course.

 

Donc même dans les moments les plus difficiles, à la fin d’une côte ou lors d’un coup de mou, il ne faut hésiter à se ressaisir mentalement et relancer dès que cela reste dans la mesure du possible.

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