Le jour de la course pour laquelle tu t’es préparé(e) est à quelques jours voire quelques heures du départ. Bien que tu aies passé des heures et des heures à l’entrainement, que tu aies souffert en y laissant pas mal de sueur et d’énergie, cela ne veut pas dire que tout se déroulera sans problème le jour J. Pour éviter de tout foutre en l’air, mieux vaut éviter certaines erreurs classiques pour mettre toutes les chances de son côté et réussir son épreuve sans le regretter amèrement.
Aujourd’hui je vais te donner cinq erreurs à éviter qui reviennent à mes oreilles assez fréquemment et qui peuvent faire foirer ta course en un claquement de doigt.
1# NE PAS S’ENTRAINER AU DERNIER MOMENT
Arrivé à S-1, normalement le plus gros de ton entrainement doit être déjà effectué, il est déjà trop tard pour créer des adaptations afin d’être le plus performant possible le jour J. Généralement, quel que soit la distance de la course, nous sommes dans une phase d’affûtage qui consiste à réduire considérablement la charge d’entrainement afin d’arriver le plus frais possible sur la ligne de départ. Donc inutile de trop en faire et créer davantage de stress et de fatigue car ce n’est plus le moment. Les séances doivent être de plus en plus courtes, avec plus ou moins d’intensité.
2# NE PAS TESTER SON MATÉRIEL LE JOUR DE LA COURSE
Nouveau sac d’hydratation, nouvelles chaussures, nouvelle montre GPS, rangement du ravitaillement ou d’autres accessoires… Cela peut apparaitre comme de petits détails que l’on règlerait la veille ou quelques heures avant la course mais il ne faut surtout pas commettre cette erreur.
Tout d’abord lorsque tu fais l’acquisition de nouveau matériel, il est important de le tester lors de tes entrainements non seulement pour vérifier que rien ne gêne et faire quelques modifications si besoin est, mais surtout pour mettre en place tous les automatismes nécessaires qui nous éviterons de perdre du temps ou de commettre un oubli au dernier moment. Tout cela bien entendu rendra le déroulement de la course beaucoup plus serein et fluide surtout si l’on fait face à certains imprévus.
Pour te citer quelques exemples classiques d’erreur :
- Évite les chaussures neuves car le chausson n’étant pas encore adapté à ton pied tu pourrais rencontrer quelques déconvenues surtout s’il s’agit d’un tout nouveau modèle d’une nouvelle marque que tu n’as jamais essayé auparavant. Des soucis d’inconfort comme des frottement, des lacets trop serrés etc… pourraient survenir.
- Un nouveau sac d’hydratation doit être testé sur une sortie longue pour faire les bons réglages, pour voir si rien ne gêne avec des frottements éventuels et pour savoir aussi exploiter toutes les poches de rangement afin de s’organiser et s’y retrouver le plus rapidement et intuitivement possible en course.
- Même si je n’utilise pas les bâtons à titre personnel, il faut savoir que là aussi une phase d’apprentissage est indispensable car leur usage n’a rien d’évident. Il faut avoir une bonne coordination du geste et savoir l’adapter en fonction de son allure et des côtes, qu’elles soient ascendantes ou descendantes.
3# NE PAS TESTER SES PRODUITS DE RAVITAILLEMENT AINSI QUE SON PROTOCOLE LE JOUR J
Combien de fois ai-je vu ou entendu des témoignages de personnes abordant leur ravitaillement au pied levé, vite fait et de façon assez approximative en se fiant à ce qu’ils entendent dans leur entourage ou sur les réseaux sociaux. L’alimentation en course lorsqu’elle dépasse les 2h ne s’improvise pas. En effet tu ne vas pas uniquement t’approvisionner en bâtonnets de saucisson sur des épreuves d’endurance longue. Non !
Premièrement on teste les produits que l’on souhaite utiliser bien avant le jour de la course pour vérifier que tout va bien et qu’il y a aucune intolérance digestive.
Deuxièmement on organise un minimum le protocole afin de ne pas être perdu durant la course et surtout pour avoir l’énergie et l’hydratation nécessaire et évoluer dans les meilleures conditions jusqu’à la fin.
Enfin, ne pas commettre cette erreur de copier le protocole d’un autre athlète que tu côtoies ou que tu vois sur les réseaux sociaux. L’alimentation en course est un domaine d’expertise assez complexe car il n’obéit à aucun format universel compte tenu de l’individualité de chacun. En effet nous avons tous des besoins énergétiques qui nous sont propres en fonction de l’effort fournie. De plus, il faut ajouter à cela la préférence des produits ingérés car là où certains ne jurent que par les gels d’autres préfèrent des barres énergétiques ou des compotes.
Bref pour résumer, même si ça peut paraitre un peu ennuyant à prévoir en amont, prend le temps de faire des tests sur tes sorties longues ou sur des courses de préparation car le jour de ton épreuve majeure il sera trop tard.
4# NE PAS TROP MANGER
Que ce soit les jours précédents, la veille, ou quelques heures avant la course, ne surcharge pas inutilement et surtout ne modifie pas ton alimentation. Je vois malheureusement trop de théories ou protocoles particulier à suivre pour optimiser le stockage glucidique etc… je vais juste te rappeler quelques faits logiques. A cette période de la préparation nous sommes dans la phase d’affutage, ce qui veut dire en quelque sorte que tu essayes de récupérer et assimiler tous les acquis de ton entrainement des semaines précédentes dans le but d’arriver le plus frais possible et à 100% de tes moyens et de ton pic de forme. Donc posons-nous une question très basique : est-il nécessaire d’engendrer un stress additionnel en modifiant ton alimentation de quelque manière que ce soit pendant cette phase d’affutage ? Logiquement, non ! En effet si je décide de stopper les glucides pour faire un rebond quelques jours avant, ou bien de les surcharger avec de bien plus grosse ration de riz ou de pâtes comme je le vois souvent, cela engendrerait du stress au niveau de ton organisme qui se retrouverait face à une hygiène alimentaire qu’il n’a pas l’habitude de traiter. Et ça, je pense que c’est contre-productif !
Garde simplement une alimentation saine, équilibrée… à la rigueur augmente très légèrement ton rationnement avec des sucres dit « lents » comme les pâtes ou le riz et puis c’est TOUT ! Je vois trop de prise de tête avec cet aspect de la nutrition. Reste simple mais néanmoins propre.
Enfin, pour le dernier repas avant le départ, à environ H -3, là aussi mieux vaut manger plutôt léger mais efficace dans le but d’avoir une digestion simple et rapide.
Je sais que la plupart des personnes qui regardent mes vidéos sont des amateurs, pratiquants récréatifs ou un peu plus confirmés et honnêtement, les protocoles modifiant notre hygiène alimentaire quelques jours avant la course ne me semblent pas une très bonne idée. On ne joue pas notre vie, ni un chrono pour être devant parmi les premiers donc encore une fois, restons simple mais efficace !
5# NE PAS COUPER SES ONGLES DE PIED LA VEILLE
Et oui ça peut te faire sourire mais lorsque tu pars pour faire une course de plusieurs heures crois moi qu’il vaut mieux éviter cette erreur vraiment bête mais à laquelle on ne pense pas forcément.
En effet lorsque tu coupes tes ongles, il faut tout d’abord le faire proprement. De plus, il faut savoir que la peau qui était jusque lors, protégée par ton ongle et donc très sensible, risque de se retrouver exposée à des frottements assez intensifs. Le résultat est que tu augmentes le risque d’ampoule ou de brûlures qui pénalisera certainement ton évolution lors de l’épreuve.
#BONUS
A cela j’ajoute aussi une petite parenthèse et plus précisément sur le fait que si tu participes à une course assez importante et qu’un village d’exposant est en place, évite d’aller passer des heures et des heures à marcher. On a tendance à vouloir visiter tous les stands, passé, repassé puis aller dans le village pour découvrir d’autres boutiques etc… bref, on ne s’en rend pas forcément compte mais les kilomètres peuvent s’accumuler facilement et puis rester debout pendant des heures engendre pas mal de fatigue. Donc ce n’est pas ce qu’il y a de plus optimal pour arriver frais le jour de la course. L’idéal serait de prévoir et profiter du côté touristique après l’épreuve.